« Chaque fois que l’aube paraît le mystère est là tout entier »
René Daumal
Poésie noire et poésie blanche.
« Mais où est la poésie en tout cela, direz-vous ? La vraie, la grande, celle qui vous dresse, le cheveu hérissé et la gorge sèche, qui vous divise au diamant en vos parties constituantes, et vous rassemble en même temps en une flèche droit décochée à la vitesse où tout meurt en lumière, qui poigne, oriente, embrase et voue, la vraie, la grande ?
Celle-là n’est pas future, celle-là n’est pas passée, elle est ou elle n’est pas. Dans le silence hors de tout temps où elle veille, plongeons sans esprit de retour. Beaucoup s’y noieront, quelques-uns l’en feront jaillir. »
René Daumal, « Chaque fois que l’aube paraît », 1942.
René Daumal peint par Sima (lien sur expo 2015 Issoudun)
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