Jean-Louis Bentajou  

Jean-Louis Bentajou est profondément peintre. Il vit dans la région toulousaine, et a été professeur de philosophie, aujourd’hui à la retraite. Il n’a jamais cessé de peindre, de travailler la couleur, de méditer sur la peinture et le temps, d’étudier ce qu’est la peinture dans sa complexité singulière :

« Peindre : tenter de combler un écart entre la peinture et les choses ; ni tout à fait dans la peinture puisqu’on veut y entrer et qu’on ne peut, ni tout à fait dans la chose puisqu’on désire sa figure comme ce qui lui manque. Pour le peintre la chose retarde sur la peinture et la peinture sur la chose. » à retrouver dans : La main réfractaire, L’escampette éditions, essai.

« Penser en peinture : vivre pendant plusieurs mois en compagnie d’un essaim de couleurs, les tourner, les retourner jour après jour, les essayer l’une contre l’autre jusqu’à ce que chaque touche s’ajuste à toutes les autres. Comme à ce moment de conjonction furtif où l’eau et le soleil entrant en coïncidence, le ventre d’un poisson, jusque-là invisible, brille dans un éclair blanc. » Jean-Louis Bentajou.

Voir sur le site : https://www.editionslateliercontemporain.net/mot/jean-louis-bentajou

EXTRAIT de Ce qui fait peindre :

Où ai-je posé cette couleur ? Sur une image, ciel, feuillage ? Ou dans cet ensemble en train de naître, ce bleu qui n’est plus tout à fait un bleu ?

Je ne peux pas me représenter les couleurs que je vais employer. Pour les connaître je dois les faire apparaître dans la peinture en cours.

*

Le dehors gouverne. Rien pourtant de comparable au hasard ou à l’automatisme des surréalistes. Plutôt une méditation provoquée où les initiatives se croisent, guidées par le constat de « ce que ça donne » et l’hypothèse sur « ce que ça va donner ».

*

Un tableau que je saurais faire serait un tableau raté. Rien ne l’aurait visité. La couleur  est cette chance qui déborde les gestes du peintre.

© J-L Bentajou

EXPOSITIONS :

Jean-Louis Bentajou a exposé dans des galeries : à Lézat (chez Dominique Fajeau), à Toulouse (aux Ombres-blanches), à Bruxelles (chez Didier Devillez) et dans des centres d’art : à Pau (au Parvis), à Barthète (chez Suzanne et Claude Légé), à Toulouse (au réfectoire des Jacobins), à Douarnenez, au Frac Midi-Pyrénées.

Ses essais sur la peinture accompagnent ses œuvres picturales, (difficilement reproductibles).

BIBLIOGRAPHIE :

Carnet des couleurs oisives,

suivi de Balises, 2019.

Le bleu des lointains,

précédé de Lointains de la couleur

par Bernadette Engel-Roux,

l’Atelier contemporain, 2017.

Jaunes, rouges, etc.,

Ombres blanches, 2011.

La main réfractaire,

L’Escampette éditions, Essai, 2004.

Les couleurs,

Éditions Librairie Ombres blanches, 1999.

Peindre,

Éditions Ombres, 1992.

Peindre sans images

Éditions du Parvis, 1984.

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