Vient de paraître : Noués Dénoués, poème de Françoise Hàn

Poème inédit de Françoise Hàn, accompagné de gravures originales, eaux fortes et aquatintes et d’aquarelles originales de Marie Alloy.

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DESCRIPTIF : Format horizontal. Dimensions : Couverture fermée : Longueur : 38,5 cm, largeur : 20,3 cm, hauteur (dos) : 2 cm. Couverture déployée (y compris avec rabats de chacun 21 cm) : 121 cm. Pages intérieures repliées : longueur : 38 cm, plus rabats : 19 cm chaque, largeur : 19,5 cm. Pages intérieures développées : 76 cm. Nombre de feuilles à l’intérieur du livre : 9.  Sept feuilles avec rabats ou volets, comportant des aquarelles originales à l’extérieur et, à l’intérieur, 6 gravures centrées entre deux poèmes typographiés, pour chaque page. 8 aquarelles originales en tout, dont une en couverture. Deux gaufrages, dont un en couverture aquarellé et un autre vierge en page de faux titre. Au colophon : Poème inédit de Françoise Hàn, accompagné de six eaux fortes et aquatintes originales de Marie Alloy, tirées sur papier pur chiffon du Moulin du Gué, 270 g. Les pages de ce livre sont parcourues de peintures originales de Marie Alloy. Cette édition a été tirée à 25 exemplaires dont 5HC, numérotés et signés par l’auteur et l’artiste. Typographie composée au plomb et imprimée par l’atelier Vincent Auger à Paris. Achevé d’imprimer en juin 2016, pour Le Silence qui roule. Parution novembre 2016.

Prix public de lancement au 25 novembre 2016 : 850 €

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pour Françoise Hàn

Une lecture du poème

NOUÉS

              DÉNOUÉS

L’axe horizontal du temps fait entendre sa résonance verticale scandée en jours, heures ou instants, selon la manière de les ressentir ou les décompter – mais toujours à la fois séparés et reliés. Continuité et discontinuité, musique sérielle, souvent répétitive.

L’espace de nos vies en reçoit la vibration comme celle de la corde tendue d’un instrument dont la clé serait cachée. Cette corde maintient les mouvements du poème en suspens, dans l’ouvert d’une lumière qui proviendrait d’une trouée du temps. Nous en recevons l’ombre qui nous dénoue dans sa transparence.

C’est un peu ainsi que j’ai reçu ce poème comme celui d’un trajet de vie faite de tensions, de questionnements, de beauté pulvérisée, puis de libération dans le dénouement et l’effacement. Avec une possible survie du poème, par ses mots soulevés, préservés – ou emportés comme hors du temps, plus loin que nous.

Le pourquoi et le comment des gravures et aquarelles de ce livre.

L’interprétation des gravures s’est imposée sur cette forme horizontale qui aligne des traits verticaux successifs (dessin au vernis mou) sur un fond d’aquatinte, propice à la traduction d’une matière mentale, quasi cosmique, livrant un peu d’infini ou quelques points d’étoiles au vide. Les tracés sont ainsi ceux d’un sismographe intérieur qui graverait les accords de deux musiques (poème et estampes) où lignes de fuite et horizon participeraient des métamorphoses fugitives d’un clavier du temps. L’instant fragile devient passerelle.

Le poème s’inscrit à gauche et à droite de chaque estampe. Celle-ci n’est visible que si l’on ouvre les deux portes de la page (chaque feuille est repliée en deux volets). Le poème et la gravure sont imprimés en noir sur blanc, avec des valeurs de gris pour l’estampe, ce qui préserve ainsi une sobriété et une gravité nécessaires.

Et tandis que le poème accordé (en cordée) à la gravure, reste dans l’abri intime de la page, l’espace du dehors naît à la couleur. A l’extérieur donc, des aquarelles ponctuent d’une autre manière l’apport du poème et des estampes, qui résonnent l’un en regard de l’autre, comme avec un diapason. En ajoutant à la blancheur du papier une écriture gestuelle teintée d’ocre rouge, (presque une calligraphie), la transparence unie à la chaleur colorée de l’aquarelle vient donner vie au livre et redoubler les échos entre poème et gravure, pour les donner à entendre sur un autre registre. Ainsi se nouent et se dénouent les temps du regard et de la lecture. Quelques gaufrages de corde animent la couverture et la page de faux titre « pour tendre ou détendre / les instants d’un jour que nous / faisons nôtre avec âme et passion ».

Marie Alloy, octobre 2016.

 
 
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