Poétique en quelques peintures
quelques dessins
Les trois chardons, huile sur toile, 2011, 130x97cm
Zoran Music : « Ce qui importe le plus pour moi dans une peinture, c’est que vous ne soyez pas conscient de la façon dont ça a été fait. Au fond, chacun a sa propre vérité. La chose importante est d’entrer en contact avec celle-ci. Sans cette vérité, l’artiste n’existe plus… On ne peut rien faire avec la volonté. Il faut attendre que les choses arrivent, d’elles-mêmes. »
Dans les hautes herbes, huile sur toile, 2012, 100x73cm
« Sous mes yeux près de mon pinceau / Une libellule rouge s’est posée / Quelle âme accompagnait-elle ? » Sôseki
Brasier, huile sur toile, 2013, 100x73cm
Poétique de l’herbe
Herbes de neige, huile /toile, 2006, 100x73cm
« Ce monde souffre – / même les herbes le disent / qui se courbent au couchant » Issa
au sortir de la nuit, huile/toile, 2012, 100x65cm
« J’arrache une herbe – / sa profondeur / sa blancheur me font mal »
Kawahigashi Hekigotô
Herbes blanches, variation II, 2012, 81x65cm
« Sur la pointe d’une herbe / devant l’infini du ciel / une fourmi »
Ozaki Hôsai
Coup de vent, huile/toile, 2007, 100x73cm
Luc Dietrich, Le seuil de l’été, dans Poésies, éditions du Rocher
“L’ombre va se renforçant autour de l’arbre et l’illusion renaît au plus profond de notre angoisse tandis que la lumière devient plus tendre aux écorces, l’air plus charnel aux bourgeons… Un souffle rebrousse une pente herbeuse. Une brusque averse couche les tiges. L’eau court dans les rigoles. Le soleil émerge de la boue des nuages, descend sur un caillou mouillé, pénètre l’arbre, fait éclater les graines de toute terre et les semences marines.”Vent de mer, huile/toile,2004, 146x74cm
Souffle de sel, huile/toile,2004, 146x74cm
Bourrasque bleue, huile/toile,2004, 146x74cm
Fracas, 2007, huile/toile, 116x81cm Les algues noires,2007, huile/toile, 116x81cm
Flocons d’herbes
Luc Dietrich : Quand je marche sur l’herbe
“Quand je marche sur l’herbe je sais que je la déchire, mais cette souffrance que je donne, je la reçois et c’est par elle que j’aime. / Je marche sur mon propre corps, m’appuyant sur les tendons des tiges, forçant les veines qui plient dans le rayon du cœur caché. / Tout vit, tout respire et va bientôt se taire…”Presque cerisier (acrylique sur toile)
Luc Dietrich : L’arbre seul mort
“Au sommet de janvier quand la terre se casse et que le vent de pierre brûle les hauts plateaux, l’arbre, qui a vécu les averses et les roses, est bien près de mourir. Mais voilà que de son cœur de ténèbres (où dorment les saisons couleur des fruits de feu) un vouloir rejaillit qui combat le sommeil. Le temps continue son chemin dans ses hautes murailles, tournant, roulant, toujours tournant dans la prison de ses hautes murailles. Et l’arbre en combattant grandit jusqu’à la mort.”
Luc Dietrich : L’ombre tourne toujours
“L’ombre tourne toujours autour du tronc fixé. L’homme, dans les mêmes pas, enfonce les mêmes pas. Il retrouve ses actes, en compagnons fidèles, il retrouve ses gestes, ses grimaces et sa mort, toujours au même point où il est attaché.”
Terre de sables (acrylique sur toile sablée)
à l’orée (acrylique sur toile sablée)
Oreiller d’herbes (huile sur toile)
Longilignes (Huile sur toile)
Tache rouge
“Peut-être que la tache rouge /à l’ouest dans la colline d’automne / est un petit tremble sauvage / dont les feuilles de lumières ont attrapé la fièvre.” Tarjei VesaasRésille d’hiver
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Par-delà ce qui est dit
“Lever du jour. / Dieu limpide / et le sommet. / Le voile, léger et rouge pâle / les recouvre. / La neige flambe, / On ne voit qu’elle…” Tarjei Vesaas