J’ai le plaisir de vous annoncer ma prochaine exposition L’EMPREINTE DES SAISONS qui aura lieu du 10 septembre au 10 octobre 2021 à Beaugency, à l’église St Etienne (Place du Martroi) et à la Galerie Pellieux (Passage Jacques-Nicolas Pellieux, rue de la cordonnerie). Peintures, gravures, livres d’artiste, oeuvres sur papier et photographies.
Archives des catégories : Regards / expositions
LECTURE -RENCONTRE avec MARIE ALLOY le 26 mai Médiathèque Orléans
Marie Alloy présente ses éditions Le Silence qui roule dans le cadre de l’exposition
VINGT-CINQ ANS DE LIVRES D’ARTISTE 1993 – 2018
le samedi 26 mai à 16h
à l’espace d’exposition de la médiathèque
à cette occasion, vous pourrez découvrir :
des livres d’artiste, en tourner les pages, ressentir les liens entre gravures et poèmes quelques ouvrages extraits des collections patrimoniales de la médiathèque d’Orléans un catalogue de l’ensemble des créations autour du livre (autres éditeurs) Marie Alloy lira également des pages de ses propres livres parus en 2017 : des notes d’atelier et écrits sur l’art, en particulier : Cette lumière qui peint le monde (éditions L’Herbe qui tremble) et L’empreinte du visible (éditions Al Manar).
Un verre de l’amitié fêtera cet événement, venez nombreux, merci !
2018 05 13 annonce lecture du 26 mai 2018
Variations végétales
Voici une exposition Galerie Anaphora qui va durer jusqu’au 17 février 2018, où je présente des gravures parmi celles d’autres graveurs comme Livio Ceschin, Paola Didong, Hélène Nué, François Houtin, Claire Illouz. Sont également présentés quelques uns de mes livres d’artistes (parmi ceux d’autres de graveurs présents plus un beau livre d’Hélène Baumel) où l’élément végétal dialogue avec les poèmes de Luc Dietrich, Françoise Hàn, Jean Pierre Vidal, Antoine Emaz. On peut également, sur demande, contempler sur place des estampes placées dans des cartons à dessin.
Adresse et coordonnées : 13 rue Maître Albert, 75005 Paris
Quelques unes de mes gravures :
Poème inspiré par l’exposition:
Obscures gravures
précieuses et si précises
qui sombrent en sommeil gris
là où la lumière par multiples fissures
s’immisce entre les feuillages
au fil d’un songe aux ronces agrippé
Tapi entre les frondaisons noires et l’herbier de poussières
le regard suit les stries étranges de champignons d’acier
puis les alvéoles d’une sorte de cerveau
où lèvres et langues rongent des formes de racines
Quelques chardons aux pointes adoucies
montrent le chemin parmi voiles et bouquets séchés
Partout les épines sont mentales et l’herbe vit
dans les vestiges de l’enfance envahis de buissons
Le ciel est tout petit chargé de grêlons gris
Le grouillement des chairs et des feuillus
hante les yeux dans la grisaille
Les mots n’ont pas beaucoup de place
Comme les rejets d’un acacia sortant de terre
gravent l’espace de leur épitaphe végétale
d’infimes griffes saignent dans l’ombre de l’encre
Rien ici ne peut se démêler
On cherche un chemin dans la lumière du papier
Nous sommes aux premiers temps du monde
La mélancolie commence à planter ses racines
Tout pousse repousse et s’affaire à pousser
à enrouler ses tiges autour des graminées
à jeter ses graines
aux quatre points cardinaux des feuilles gravées
C’est une avalanche qui sourd sous les branches
un éboulis de bonnes et mauvaises herbes
À l’origine nous sommes revenus
peut-être déjà expulsés du monde
Cueillir un seul brin d’herbe serait une offense
Contempler est tout ce que nous pouvons faire
en gravant le monde premier
et dernier peut-être
le végétal demeure notre raison d’être
Marie Alloy, 10 01 2018
La Galerie Anaphora, un bel écrin pour l’estampe !
Un très beau lieu destiné aux graveurs et amateurs d’estampes.
13 rue Maître Albert, 75005 Paris
à retrouver sur Facebook ou par mail : galerie.anaphora@gmail.com
Jean-Pierre Coroller et Anne Brasse
Contact J-P Coroller : 06 03 21 31 35
Exposition actuelle:
“Petits formats pour de grands vœux”
Chaque fois que l’aube paraît.
“Chaque fois que l’aube paraît le mystère est là tout entier”
René Daumal
Poésie noire et poésie blanche.
« Mais où est la poésie en tout cela, direz-vous ? La vraie, la grande, celle qui vous dresse, le cheveu hérissé et la gorge sèche, qui vous divise au diamant en vos parties constituantes, et vous rassemble en même temps en une flèche droit décochée à la vitesse où tout meurt en lumière, qui poigne, oriente, embrase et voue, la vraie, la grande ?
Celle-là n’est pas future, celle-là n’est pas passée, elle est ou elle n’est pas. Dans le silence hors de tout temps où elle veille, plongeons sans esprit de retour. Beaucoup s’y noieront, quelques-uns l’en feront jaillir. »
René Daumal, « Chaque fois que l’aube paraît », 1942.
René Daumal peint par Sima (lien sur expo 2015 Issoudun)
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Le jeu avec la vie, l’amour, la mort, le vide et le vent
Joseph Sima, artiste tchèque, a été LE PEINTRE du “Grand Jeu”. Roger Gilbert-Lecomte, André Rolland de Renéville et René Daumal, ont participé activement à ce mouvement qui ne se voulait pas littéraire ou artistique, mais avant tout une aventure de l’expérience humaine, à la recherche d’une connaissance qui soit porteuse de vérité métaphysique. Les jeunes gens mettent au point un principe qu’ils appellent la métaphysique expérimentale dont le but est, à travers des expériences d’écriture, de création mais également de drogue et d’expériences physiques, d’essayer d’approcher une connaissance absolue de l’être.
TERRE de Luc Dietrich.
Luc Dietrich avait été initié à la photographie par André Papillon. Il avait réalisé et publié un recueil de son vivant : Terre (Denoël). Un autre ouvrage avait semble-t-il disparu, quand Jean-Daniel Jolly-Monge, disciple de Lanza del Vasto, exhuma et compléta patiemment ce second ouvrage : il fut publié bien après la mort de ces protagonistes par les éditions Le temps qu’il fait sous le titre Emblèmes végétaux (1993).
TERRE
Livre comprenant vingt textes de Luc Dietrich et trente photographies de l’auteur
TERRE. Édition de 1936, Denoël & Steele.
Feuillet publicitaire pour annoncer la parution
Manuscrit autographe de Luc Dietrich
Photographie de couverture
Quelques extraits de TERRE
LA MEULE
A bout de fourche, nous poussons les gerbes dans le ciel, et tandis que l’orage hâte notre dernier effort, cette chapelle de blé s’établit et se couvre. Les premières gouttes tombent, mais nous ne craignions plus pour notre grain, nous avons confiance en cet ordre qui de la tige a fait un toit pour protéger l’épi.
ROSES D’AOUT
Pleines d’eau, elles se sont inclinées, puis assoupies dans la lourdeur des fruits qui vont quitter la branche.
Réédition : Voix d’encre, 2015 www.voix-dencre.net/
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Un précieux document, provenant de Frédéric Richaud,
présentation des photographies de Luc Dietrich par Paul Eluard
Entre les “Flaques de verre” de Pierre Reverdy
“Flaques de verre”
- L’ombre d’ambre