L’EMPREINTE DES SAISONS, catalogue d’exposition de Marie Alloy

Marie Alloy
L’Empreinte des saisons

Catalogue d’exposition  édité à l’occasion de l’exposition de peintures, gravures, livres d’artiste, dessins et photographies de Marie Alloy, exposition présentée à l’église Saint Étienne de Beaugency ainsi qu’à la Galerie Pellieux, du 10 septembre au 10 octobre 2021.

 

Le paysage intérieur, préface de Christophe Mahy
Notes d’atelier de Marie Alloy :  Peindre – La poésie rendue visible
Graver – Photographier
Portrait – Expositions – Écrits

Descriptif : 88 pages. Format : 21 x 21 cm. Poids : 318 g. Impression numérique, sur Edition Munken Rough 150 g/m2, couverture Edition 300 g/m2, par l’imprimerie Lebugle, à 45190 Beaugency. Reproductions : Trente cinq peintures à l’huile, huit gravures, huit photographies, trois livres d’artiste. Photos Marie Alloy © ADAGP                   ISBN : 978-2-492888-00-7      Dépôt légal : août 2021     Prix public : 20 €

   

Le paysage intérieur

« Car c’est moi que je peins. »
Montaigne, Essais.

“Quelque part en Sologne. Des reflets de ciel dans le miroir du fleuve. Puis les arches
du pont de Beaugency. Nous y sommes. Chez Marie Alloy, aux portes de l’atelier, dans un
puits de lumière qui nous accueille et nous révèle ce qui nous échappe à chaque instant.
Quelque chose d’essentiel, au sens propre du terme, d’indéfinissable, de vague et de précis
à la fois. Une attente. Une approche. Peut-être seulement un instant du monde en marche,
un ressac silencieux et immobile. Une attente généreuse dont on ne sait rien, qui donne à
voir sans qu’on lui demande quoi que ce soit. Et avant tout un vrai lieu, comme l’acceptation d’une allégorie dans une trouée du temps.

Marie Alloy peint dans un au-delà d’elle-même, avec ce rien de distance et de recul
qui permet d’établir le dialogue avec ses propres incertitudes, délivrées de toute intention
autre que d’aller à la rencontre de la réalité du monde et de l’être. Sa palette joue avec les
nuances du silence avant de mêler des bribes de terre, de ciel et d’eau d’où émergent lentement des ombres de feuillages et de branches, des lacis d’herbes et de nuages. Ressentir pour peindre, peindre pour ressentir”. Christophe Mahy (suite de la préface à retrouver dans le catalogue).

 

 

BON DE COMMANDE (cliquer sur le lien)

PROGRAMME DES EXPOSITIONS ET DES LECTURES 

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Chaque fois que l’aube paraît.

“Chaque fois que l’aube paraît le mystère est là tout entier”   
René Daumal
Poésie noire et poésie blanche.

 

« Mais où est la poésie en tout cela, direz-vous ? La vraie, la grande, celle qui vous dresse, le cheveu hérissé et la gorge sèche, qui vous divise au diamant en vos parties constituantes, et vous rassemble en même temps en une flèche droit décochée à la vitesse où tout meurt en lumière, qui poigne, oriente, embrase et voue, la vraie, la grande ?

Celle-là n’est pas future, celle-là n’est pas passée, elle est ou elle n’est pas. Dans le silence hors de tout temps où elle veille, plongeons sans esprit de retour. Beaucoup s’y noieront, quelques-uns l’en feront jaillir. »

René Daumal, « Chaque fois que l’aube paraît », 1942.

Photos ©Marie Alloy

                  

                        

René Daumal peint par Sima (lien sur expo 2015 Issoudun)

*

Le jeu avec la vie, l’amour, la mort, le vide et le vent

Joseph Sima, artiste tchèque, a été LE PEINTRE du “Grand Jeu”. Roger Gilbert-Lecomte, André Rolland de Renéville et René Daumal, ont participé activement à ce mouvement qui ne se voulait pas littéraire ou artistique, mais avant tout une aventure de l’expérience humaine, à la recherche d’une connaissance qui soit porteuse de vérité métaphysique. Les jeunes gens mettent au point un principe qu’ils appellent la métaphysique expérimentale dont le but est, à travers des expériences d’écriture, de création mais également de drogue et d’expériences physiques, d’essayer d’approcher une connaissance absolue de l’être.

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TERRE de Luc Dietrich.

Luc Dietrich avait été initié à la photographie par André Papillon. Il avait réalisé et publié un recueil de son vivant : Terre (Denoël). Un autre ouvrage avait semble-t-il disparu, quand Jean-Daniel Jolly-Monge, disciple de Lanza del Vasto, exhuma et compléta patiemment ce second ouvrage : il fut publié bien après la mort de ces protagonistes par les éditions Le temps qu’il fait sous le titre Emblèmes végétaux (1993).

TERRE

Livre comprenant vingt textes de Luc Dietrich et trente photographies de l’auteur

TERRE. Édition de 1936, Denoël & Steele.

Feuillet publicitaire pour annoncer la parution

                               

                             

  

                              

Manuscrit autographe de Luc Dietrich

                         

Photographie de couverture

 

Quelques extraits de TERRE

LA MEULE

A bout de fourche, nous poussons les gerbes dans le ciel, et tandis que l’orage hâte notre dernier effort, cette chapelle de blé s’établit et se couvre. Les premières gouttes tombent, mais nous ne craignions plus pour notre grain, nous avons confiance en cet ordre qui de la tige a fait un toit pour protéger l’épi.

ROSES D’AOUT

Pleines d’eau, elles se sont inclinées, puis assoupies dans la lourdeur des fruits qui vont quitter la branche.

Réédition : Voix d’encre, 2015    www.voix-dencre.net/

*

Un précieux document, provenant de Frédéric Richaud,

présentation des photographies de Luc Dietrich par Paul Eluard

 

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Entre les “Flaques de verre” de Pierre Reverdy

 “Flaques de verre”

“Dans l’abîme doré, rouge, glacé, doré, l’abîme où gîte la douleur, les tourbillons roulants entraînent les bouillons de mon sang dans les vases, dans les retours de flamme de mon tronc. La tristesse moirée s’engloutit dans les crevasses tendres du cœur. Il y a des accidents obscurs et compliqués, impossible à dire…”
Extrait de : La tête pleine de beauté, Flaques de verre, Pierre Reverdy.
 
 *
“Mais, surtout, le front troué par les épines, le cœur d’où sort la flamme et les yeux éplorés – le regard frappe au ciel et la porte qui s’ouvre laisse entrevoir l’espace où remuent les formes mortes sur les chemins tracés par un doigt lumineux.”
 L’homme aux étoiles, Flaques de verre, Reverdy.
 Photographies originales de Marie Alloy (droits réservés)
 *
“Rien ne vaut d’être dit en poésie que l’indicible,
c’est pourquoi l’on compte beaucoup sur ce qui se passe entre les lignes.”
Le Livre de mon bord, Reverdy.

 

 

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