Depuis la création des éditions courantes en 2019 au Silence qui roule, 6 livres sont parus. Cliquer sur CATALOGUE pour en avoir la présentation complète.
Merci pour votre soutien !
Marie Alloy, responsable des éditions
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Merci pour cet article (bouleversant) de Patrick Corneau – à retrouver sur son blog LE LORGNON MELANCOLIQUE, un blog qui est une mine de lectures !
éditions FATA MORGANA
Monotypes de Marie Alloy
“Parfois, June sort de la poche de son jean un grain de blé qu’elle doit tenir précautionneusement entre la pulpe du majeur et de l’index. Elle le laisse glisser au creux de la paume et le regarde. Il est fait pour rouler et se planter. Il est revêtu de sa couleur propre et personne ne l’a imaginé. Son arrondi parfait s’accentue pour que sa ligne entre en elle-même, à la couture, au défaut, là d’où la pousse jaillit quelles que soient les coutumes, les passions et les illusions de ceux qui l’ont planté. Une fois jeté d’une main absente ou versé du semoir d’acier, il suit sa loi et s’épanouit. ”
June et Phoebe campent quelques jours en Nouvelle-Angleterre. A chaque moment de ce séjour correspond une étape d’une initiation au secret des choses, des lieux et des êtres. Peu à peu, les nuances des personnalités des deux jeunes filles se dessinent : l’une semble tournée vers les autres, vers le langage ; l’autre vers le silence massif d’une terre qui constitue toujours un Nouveau Monde. Dans cet écart le texte évolue d’une manière qui voudrait échapper à la tyrannie du temps des horloges.
Pierre Lecoeur s’entretiendra avec Jean-Benoît Puech
“PASSAGERS
Ce fut d’abord la danse de quelques mots d’une langue étrangère sur le quai de la gare afin que fût dite l’heure rien livré à la distraction du monde ”
Aux limites de l’immense, poème inédit autographe de Marie Alloy, sur des peintures et collages de José San Martin, est le 98ème ouvrage de la collection Manos. Achevé à Vincennes et à Beaugency le 28 février 2019. Edition originale à 6 exemplaires numérotés et signés. Format fermé : 37 cm x 20 cm (74 cm ouvert)
Vient de paraître “Quelques éclats furtifs“ aux éditions Mirage, un ensemble de poèmes de Marie Alloy, accompagné d’aquatintes originales de Christiane Vielle.
Le texte est composé en Optima, imprimé par Christiane Vielle et tiré à 15 exemplaires numérotés et signés par l’auteur et l’artiste. Présentation sous étui transparent en plexi, format : H: 10 cm, l: 10, 5 cm; dos : 1,5 cm. Pour un achat éventuel, contacter l’artiste-éditrice Christiane Vielle, merci.
Sélection de quelques belles pages :
Mon regard sur ce très beau livre : Chaque livre de cette édition originale est unique car interprété de diverses couleurs et matières graphiques d’aquatinte pour les estampes. Le travail de Christiane Vielle fait ici œuvre par les variations chromatiques des fragments gravés qu’elle module en d’infinies recompositions et transparences. La genèse du travail de regard est rendue visible par les cadrages qui opèrent des sortes de fenêtres sur le monde. Chaque page dialogue avec plusieurs sonorités colorées qui ouvrent un lieu singulier de formes et de tons en résonance subtile avec ces instants que sont les poèmes. Parfois ce sont des éclats fugitifs de verts ou de jaunes, ou un bleu en fond mélodique qui vient se heurter doucement à l’empreinte grise d’un geste. Tout est en mouvement et fonde la page comme une peinture et ses strates de temps. Une aube ou un crépuscule offrent leurs teintes qui semblent sans commencement ni fin. Le livre prend forme dans cette fragilité intime et heureuse grâce à l’exactitude exigeante de l’artiste Christiane Vielle qui sait unir rigueur et délicatesse. Cette Recherche personnelle donne au livre une forme mélodique infinie. Des correspondances se créent par les rythmes entre les pages et la composition typographique. Ce travail intuitif de calcul et d’improvisation, d’ajustements et de transformations, me fait songer aux Variations Goldberg de Bach, à un “work in progress”. Voilà donc une conception du livre d’artiste qui nous ouvre un magnifique champ de possibles tout en restant modeste dans sa présentation. Les variations sont souvent intenses et très subtiles et les détails nourris d’imprévisibles rencontres. Christiane Vielle expose actuellement des estampes d’une improbable légèreté, à la librairie-galerie Mauguin (32 rue Vergniaud, 75013 paris), sous le titre emblématique “Une légère pesanteur”.
© Marie Alloy
Deux variations de reliure
LE CIEL LE TEMPS, un poème de Marie Alloy accompagné d’une estampe originale (rehaussée dessin et aquarelle) du même auteur, en réponse à l’invitation amicale d’Antonio Pérez Noriega, artiste relieur. Poème relié par ses soins pour quelques exemplaires réservés dont la Bibliothèque Nationale d’Espagne de Madrid.
LE CIEL LE TEMPS
s’étirent sur le fleuve Ciel de fraîcheur à la pointe du jour quand partent les étoiles revivent les corps
En vain peut-être les rêves auront parlé en nous d’injustices et de craintes de douceurs et d’attentes Le cœur ne s’efface pas dans la nuit il ferme nos paupières et nous ouvre
Nous écoutons les bruits Joie d’entendre les gestes leurs mouvements et tout ce rouge à l’âme transparent
Des mots nous arrivent fragiles îlots de sables prennent feu avant que le cœur n’éclate
La parole manquante le silence des blancs sont au poème échos des glissements du temps sur une page sans langue
Image mouvante du fleuve qui se retire laissant des lames de sable doucement l’envahir Les sternes ont terminé leurs nidifications Chaque être vivant ainsi perpétue la vie
Se dire à intervalles réguliers Ceci est le ciel Ceci est l’amour Tout ce qui submerge l’être s’enroule à ses cendres les change en azur en lumière diffuse et volante
©Marie Alloy (droits réservés Adagp)
LE CIEL LE TEMPS Réalisé pour le bon plaisir d’Antonio et ses amis Poème et gravure de Marie Alloy Typographie Atelier Vincent Auger Tiré à cent cinquante exemplaires numérotés et signés Noël 2018
(Cliquer sur la photo pour la voir nette)
Présentation par l’auteur :
« On l’aura bu jusqu’à la lie, ce siècle vingtième où il fallut naître. Que reste-t-il de nous à son sortir? Des fragments. Osons donc, selon le vœu du grand Mario Luzi, le geste du « Baptême de nos fragments ». Non pour les embellir, mais pour les confier à ceux qui peut-être sauront les prendre pour reconstruire une maison de mots, après les grandes destructions. Il faut toujours faire le pari d’un demain. C’est donc le récit d’un apprentissage, de l’exercice de l’adieu. »
©Jean Pierre Vidal
Premier ouvrage de la collection Les Cahiers du Silence. Tiré à 500 exemplaires et imprimé sur les presses de l’imprimerie Laballery à Clamecy. Dépôt légal, 10 décembre 2018. Format 30 x 13 cm. En couverture “A l’instant suspendu“, huile sur toile de Marie Alloy. ISBN 9782956331421. Prix public : 15 €
Commande et renseignements : marie.alloy@orange.fr
BON DE COMMANDE EXERCICE DE L’ADIEU PDF
Règlement par Paypal sur commandes, merci.
“Cette suite est la première parution de la collection Poésie du Silence. Jean-Philippe Salabreuil choisit le suicide en 1970 alors que trois recueils avaient été édités chez Gallimard. Il allait avoir trente ans. Brève biographie d’une existence consacrée à la quête d’une langue d’aube, à l’affirmation d’une identité en lutte permanente contre le convenu de certaines présences. Isabelle Lévesque trouve les plus intimes échos dans cette écriture, faisant jour à sa parole, entrant en amitié à rebrousse-temps, par ses mots parfois éblouis par une neige hors-saison ; là, l’œil interprète des floraisons laisse enfin entendre le cri intérieur.
Rencontre, distance abolie, « Ni loin ni plus jamais / le souffle affleure, minuit s’éloigne », la vie persiste dans les mots du poème, et une brèche s’ouvre dans les noms, à lire « vie à vie » la corde d’encre peut briser le cou sans interdire de voir l’étoile. Et si l’amour ne recueille que le silence celui-ci porte haut sa flamme. « Eau pâle, / elle ouvre le bleu transparent des étoiles ».
L’Absente se rapproche dans la musique des vers déposés sur ses lèvres. L’alchimie du sentiment charge la nuit d’épouser le jour, quand l’âme n’est plus la seule déclamation d’un reflet égaré « à minuit sur l’eau bleue ».
La poésie en ces termes permet de reprendre ce lien aussi puissant que la « neige, / aussi pâle qu’auréole de silence / ensemencée de ciel ». Alors il faudra parler encore à « gorge ardente » pour mieux reconnaître la mort et de l’absence saisir la vertu.
Respiration délicate d’une invitation au partage d’un présent retrouvé.”
E.B.
Vient de paraître, revue DIÉRÈSE, poésie et littérature n° 74, Automne 2018 Page 196 à 200, une lecture approfondie et personnelle de Jean-Louis Bernard du livre de Marie Alloy “L’Empreinte du visible”, paru en 2017 aux éditions Al Manar. (Livre comprenant des notes d’atelier de l’artiste – 146 pages, dont 27 tableaux et eaux-fortes – 25 €)
par Jean-Louis Bernard
Extrait, p 197
“La couleur : “un parfum, une sensation, un abîme“. sans doute aussi une absence : où va le blanc quand fond la neige ? Joie de la couleur et de l’instance onirique. Passage par elle de la vision au mystère (peut-être ce qui, davantage que l’évidence du premier regard, rend ces tableaux non figuratifs). Marie Alloy fait des couleurs un monde autonome s’unissant à la toile pour composer une oeuvre-monde. Existence par elles-mêmes, pas seulement comme application sur la toile. Leurs métamorphoses avec le temps. L’image que nous avons devant les yeux ne serait-elle que le reflets de ces métamorphoses ? “La couleur est une approximation… J’aime cet insaisissable“. J-L. B.